La version civile la plus proche du AK-47 !
Le classicisme à la polonaise
Arme mythique parmi les armes mythiques, l’AK47 jouit d’une popularité sans égal et matérialise à elle seule l’idée que l’on se fait de l’arme à feu dans l’inconscient collectif.
Tantôt moyen d’émancipation permettant de renverser la tyrannie, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il figure sur le drapeau du Mozambique, tantôt instrument de mort et de soumission aux mains de l’oppresseur, l’histoire du légendaire fusil d’assaut russe développé par Mikhaïl Kalachnikov en 1947 est à l’image de celle du 20ème siècle, complexe, riche, sombre, brutale et fascinante.
Déclinée à outrance, et de manière certes inégale, par une myriade de pays, les polonaises ont, au même titre que les yougoslaves, et les russes bien-entendu, très souvent obtenues l’assentiment du public, militaire comme civil.
Issue des ateliers de WBP à Rogów, la Jack s’inscrit dans cette tradition armurière polonaise faisant la part belle au savoir-faire et à l’amour du travail bien fait. Si son patronyme peut prêter à la fois au doute et au sourire moqueur, il se muera, arme en main, en un sourire entendu et approbateur.
Fonctionnement
Si l’innovation a souvent du bon, il est ici rassurant de constater que l’on reste dans la plus pure tradition du fonctionnement semi-automatique par emprunt de gaz à piston ayant fait la renommée et la réputation de la fiabilité des Kalachnikov, sous toutes les latitudes et tous les climats.
La Jack est chambrée en 7.62x39 mm et comptera sur un chargeur métallique d’une autonomie de 10 coups pour l’approvisionnement en munitions. Cette capacité pourra bien entendu être portée à 30 coups si nécessaire par l’intermédiaire de chargeurs vendus séparément.
Ne s’agissant pas ici d’une arme issue des surplus militaire, il n’est nullement question d’une version automatique reconvertie, mais bien d’un fonctionnement semi-automatique natif.
Caractéristiques
A l’heure du tacticool à outrance et des armes transformées en véritables porte-avions à grand renfort d’accessoires à l’utilité discutable et qui n’ont plus de « légères » que le nom, il est plaisant de constater que l’esthétique rétro avec boiseries n’est pas encore enterrée.
On retrouvera la configuration typique du garde-main polonais avec une partie basse en lamellé-collé et une partie haute en bois brut. La crosse sera également en lamellé et la poignée imitation bois est ici non pas en bakélite mais en polymère.
Le boitier est ici en tôle d’acier emboutie et réalisée avec rigueur et propreté. On y retrouvera le sélecteur de tir qui sera en réalité un levier de sûreté sur le flanc droit de la carcasse.
L’extraction du chargeur sera assurée par une discrète patte de déverrouillage située à l’avant du pontet et dont la taille réduite limitera les risques de coincer l’arme dans un éventuel gilet tactique lors de la manipulation, sans pour autant compromettre la facilité de remplacement d’un chargeur vide.
Contrairement à certains de ses homologues, les organes de visée ouverte sont ici parfaitement lisibles et offriront un alignement à la cible clair et net. Il se composent d’une hausse à curseur réglable en hauteur, et d’un guidon à base filetée.
Remettant le clocher au centre du village, la WBP Jack nous rappelle la pas si lointaine époque où armes à feu et matériaux naturels allaient de pair et savaient revendiquer une certaine noblesse esthétique, y compris les armes les plus rustiques. Une distanciation du tout tactique plus que bienvenue.
Wytwornia Broni Jacek Popinski