Cette arme est éligible aux disciplines sportives type IPSC pour se mesurer aux plus grands, c'est pourquoi ils l'ont appelé : Le SFX RIVAL.
Le podium en ligne de mire
Si quelques doutes pouvaient éventuellement encore subsister chez certains, le message est désormais on ne peut plus clair : les ambitions du groupe turc Canik dépassent, et de loin, le simple statut de challenger.
Ayant déjà fait forte impression en 2017 en présentant un TP9 SFX ayant survolé la concurrence au point de décrocher les lauriers du titre d’arme de poing de l’année, Canik persiste et signe avec le pistolet TP9 SFX Rival, pièce maitresse du catalogue de la marque ayant pour prétention d’enterrer la concurrence sur le terrain âprement disputé de l’IPSC, et de truster la première marche de tous les podiums de la discipline.
Loin des sourires goguenards de 2017 précédant la constatation puis la résignation face à l’évidence d’une maitrise totale de son sujet, c’est désormais avec une appréhension confinant à la fébrilité que les paladins des marques ayant historiquement fait du tir sportif de vitesse leur pré carré voient entrer en lice ce nouveau prétendant semblant ne jamais avoir été aussi près de parvenir à ses fins.
Fonctionnement et caractéristiques
Performante dans tous les domaines, c’est à cela que l’on reconnait une plateforme réussie. En la matière, le Canik TP9 SFX Rival fait figure de cas d’école.
Passant d’un affrontement armé dans un cadre tactique à la cruelle tutelle du chronomètre d’un parcours de tir IPSC avec une aisance désinvolte, ce pistolet semi-automatique à percuteur lancé chambré en calibre 9x19 mm naviguera avantageusement en bon funambule entre précision et fluidité de transition d’une cible à l’autre.
Le succès de ce numéro d’équilibriste tient avant tout à son canon forgé et martelé à froid de 127 mm favorisant avec une efficacité égale la qualité des groupements au tir et la vitesse d’acquisition.
Le soin apporté à la réalisation des organes de visée ouverte ainsi que la pertinence avec laquelle Canik a sélectionné leur profil concourront plus que significativement aux performances du TP9 SFX Rival. Une hausse micrométrique à cran carré réglable en hauteur et en dérive complètera un guidon serti d’un insert en fibre optique rouge facilement lisible s’alignant avec aisance et naturel à son homologue.
Déjà haute, la barre pourra être repoussée à des sommets rarement atteints grâce à un platine usinée dans la glissière rainurée et largement ajourée permettant le montage d’un viseur point rouge dont l’installation n’aura pas à relever du parcours du combattant grâce au 4 embases fournies avec l’arme.
Clou supplémentaire planté dans le cercueil d’une concurrence ayant décidément du souci à se faire, la détente type Safe Action du TP9 SFX Rival dont le poids de départ est donné à 2,3 Kg au pèse-détente semble plus aboutie que jamais. D’abord filante, une bossette marquera l’apparition d’une très courte pré-course précédant une rupture d’une propreté exemplaire, prompte à valoriser comme il se doit un canon à l’avenant.
Tout aussi court, le reset sera une véritable invitation aux cadences de tir les plus soutenues que l’on appréhendera ici presque instantanément.
Cette débauche d’efficacité serait toutefois très relative sans une ergonomie rendant possible la pleine exploitation de tout son potentiel. Outre les profondes stries usinées dans les flancs de sa glissière facilitant la préhension et le réarmement du pistolet, on notera également la présence d’un bouton d’éjection du chargeur surdimensionné trouvant instinctivement le pouce ainsi qu’un backstrap interchangeable complétant une poignée à la géométrie simple dont la texture type papier de verre présente sur les flancs verrouillera efficacement mais agréablement l’arme en main.
Accueillant un chargeur de 18 coups, le pistolet sera livré avec un mag well évasant le puits de chargeur, ce qui facilitera d’autant le rechargement en guidant avantageusement l’introduction du magasin. De quoi vous faire gagner de précieuses secondes et tempérer la sanction du chargeur vide infligée par cet intraitable juge qu’est le chronomètre.